Le plastique représente l’une des matières les plus polluantes de notre planète. L’industrie l’utilise en grande quantité, notamment pour les emballages, et nombre de consommateurs s’en délestent dans la rue, les océans, sur les chemins, les plages ou les pistes. Les campagnes publicitaires en faveur du tri ou des poubelles ne portent pas vraiment leurs fruits, et les autorités emploient toujours des bataillons de « nettoyeurs ». La taxe sur ce type de sacs, quant à elle, en limite la distribution, mais ils demeurent bien présents dans l’environnement qu’il soit urbain ou vert.
Un jour, j’ai découvert que le plastique pouvait servir à autre chose que de polluer après un usage, bien souvent, unique. En effet, il n’est pas voué à finir sa vie en se décomposant pendant des centaines d’années dans l’environnement ou rapidement dans un incinérateur, car le plastique se recycle ! Découpé, il se crochète et repassé il se coud !
J’ai éprouvé beaucoup de fierté à la suite de ma première réalisation, un sac à commissions. Non seulement j’avais récupéré des sacs plastiques voguant à l’abandon, mais de surcroît, j’avais recyclé un objet vain et polluant pour en fabriquer un que j’utiliserais au quotidien, même les jours de pluie grâce à sa doublure en tissus enduits de cire d’abeille.
Son succès inattendu, on me demandait où je l’avais déniché, m’a d’abord surprise, puis j’ai endossé ma casquette de recycleuse, et j’ai commencé à crocheter afin d’assurer des commandes. Depuis, assise dans ma chambre, dans un fauteuil confortable, entourée d’un environnement accueillant riche en souvenirs heureux, je crée des sacs à commissions, des trousses, des poches à vélo, etc.