Lorsque j’ai commencé la fabrication de mes sacs, j’achetais des tissus pour les doubler. Puis en explorant davantage la sphère du recyclage, j’ai découvert que les magasins de deuxième main ou les vide-greniers regorgeaient de coupons, de nappes, de draps, ou de taies d’oreiller… Tant et si bien que je pouvais utiliser ces pièces dans le même esprit que le plastique dans ma plastisphère. La matière première promettait tant de possibles que je me suis plongée dans des livres ou des blogs afin d’élargir encore mon univers. Ainsi sont nés des poches ou sacs, des pochons à vrac, des mouchoirs.
De nos jours, acheter des tissus neufs signifie cautionner la culture de cotons OGM, sauf pour ceux labellisés « bio ». Sans oublier le transport d’une matière parcourant des milliers de kilomètres, les traitements chimiques polluants, une qualité se péjorant d’année en année… Et je n’évoque pas les conditions de travail souvent difficiles d’un bout à l’autre de la chaîne.
Les recycler s’est donc imposé comme une évidence, surtout que certains plus anciens s’avèrent d’une beauté et d’une résistance remarquable !
Les sacs issus de ma tissusphère se lavent. Ils permettent de limiter l’utilisation du plastique, y compris celui qualifié de biodégradable. En effet, sa production réquisitionne des surfaces cultivables, privant ainsi des êtres humains de nourriture.
Le saviez-vous ? Le tissu enduit de cire d’abeille remplace l’usage de film plastique pour emballer des aliments. Il permet de recouvrir un récipient et de protéger son contenu, par exemple. Quant à moi je l’utilise également comme doublure pour mes sacs à commissions, mes poches à couverts ou mes bourses imperméables, car il se nettoie d’un coup de patte humide.

Mes étoffes de prédilection : le coton et le lin